D’où vient cette technologie

Tous les modélistes utilisent aujourd’hui la technologie PWM « Pulse Width Modulation » ou « Modulation de Larges Impulsions ».
Malgré de nombreuses variantes introduites par les constructeurs pour améliorer les performances, largeur d’impulsion pour les neutres, tension de signal généré par le récepteur, la compatibilité entre les marques peut poser problème, de plus les liaisons analogiques comme la technologie PWM reste sensible aux perturbations électriques.
Il faut rappeler que le signal entre l’émetteur et le récepteur est analogique avec le système PPM, mais devient numérique avec l’utilisation du PCM où les ensembles actuels en 2.4GHz.
La liaison filaire entre le récepteur et les servos reste le maillon faible.

Passer en numérique sur cette liaison permet de :

  • Réduire le temps de latence. (Délai entre l’ordre du pilote et l’action de la gouverne).
  • Réduire le nombre des connecteurs.
  • Éviter de faire transiter le courant de tous les servos par le bornier du récepteur.
  • Réduire les risques de perturbation électrique.

Les Perturbations électriques

Elles sont dues à :

  • L’inductance ou la capacité du câblage
  • La proximité des câbles d’alimentation
  • La fragilité du signal PWM
  • L’impédance faible à l’entrée du servo.

Ces deux derniers points s’expliquent par la mauvaise compatibilité entre les marques, la longueur des câbles, la charge supportée par les servos. L’utilisation de ferrites près du récepteur ne génère qu’une barrière peu efficace sur les perturbations engendrées par les servos.

Remède : la technologie S-Bus

Futaba innove dans une liaison numérique entre récepteur et servos. Cette technologie appelé S-Bus est basée sur le principe de multiplexage bien connu dans les secteurs industriels. Il s’agit de faire passer dans un seul câble des signaux combinés et codés avec une adresse de destination. Chaque servo programmé de son canal, reconnaîtra l’information qui lui appartient.
La période passe de 50Hz à 100-140Hz et chaque période comporte les informations de positions codées sur 12 bits de 16 servos proportionnels + 2 sevos logiques (0/1).

Avantages et contraintes

  • Exploitation d’un signal numérique avec une architecture de câblage en réseau.
  • Amélioration de la sécurité de l’alimentation.
  • Amélioration de la qualité et les performances de liaisons récepteur /servos.
  • Possibilité de placer 18 servos avec une programmation qui peut être indépendante de l’émetteur.
  • Simplification du câblage, diminution du nombre de soudures, en particulier avec des planeurs avec un grand nombre de servos dans les plumes.
  • Comme les servos sont branchés en parallèles, il y a gain de poids. Fini les torons de fil en sortie d’aile.

En revanche, il faudra programmer la Voie ou le Canal des servos pour que ceux-ci reconnaissent les ordres qui leurs seront attribués. La programmation ce fera à l’aide d’un recepteur S-bus 6108 ou d’un boîtier Programmeur SBC-1 ou par une connexion PC.

Il faudra, soit utiliser des servos spécifiques programmables, soit utiliser des servos normaux avec un intermédiaire, le module SBD-1 (Convertisseur S-Bus/PWM).

Les circuits S-BUS

Dans un circuit S-Bus, nous pouvons ajouter un accu d’alimentation n’importe où dans le réseau. Voici le schéma qui compare le circuit classique au circuit S-Bus.

Nous utilisons des Y pour relier des servos au réseau. Ces Y peuvent être achetés chez Futaba (Cordon HUB 1 entrée/3 sorties) ou fabriqués par vos soins.

Les Récepteurs S-Bus Futaba possèdent une entrée S-Bus, mais aussi des entrées PWM, il est donc possible de faire un circuit mixte.

Il existe un module qui permet d’utilser la technologie S-Bus avec un récepteur standard, il s’agit du module SBE-1, mais j’avoue ne pas en savoir plus à son sujet.

La programmation sera vue dans un autre article.