Comment tout a commencé …

Après avoir vu voler un BO 209 Monsun lors d’une rencontre GPR à Bastogne, j’ai été séduit par les qualités de vol et les capacités de l’engin à se poser court à forte inclinaison, tous volets sortis.

BO Monsun Graupner (2,80m)

Le modèle est un kit Graupner avec fuselage fibre, et ailes en expansé coffrées balsa, d’une envergure de 2,80m. Ce kit n’est plus commercialisé depuis fort longtemps mais il apparait parfois un exemplaire en occasion, il faut alors être rapide. RödelModell a eu ce modèle à une époque, qui ressemblait très fortement à celui de Graupner, probable que les moules aient trouvé preneur suite à l’arrêt de commercialisation chez Graupner. Aujourd’hui, on le trouve sous la marque Tangent-Modelltechnik

J’ai trouvé le mien à Nancy, c’était un modèle qui avait déjà eu plusieurs propriétaires, mais avait bénéficié d’une nouvelle livrée, avec une peinture du fuselage refaite par un carrossier. Equipé d’un DA-100, il pouvait remorquer facilement un grand planeur, selon les dires de son propriétaire.

Avant d’acheter un gros modèle, bien s’assurer qu’il rentre dans la voiture ! Pour moi c’était au chausse pieds.

Avant de réaliser le premier vol, il fallait installer récepteur et batteries, et j’ai rapidement opté pour une Jeti Central Box 400. Outre le fait que le système permet de sécuriser l’alimentation, j’y ai raccordé :

  • deux RSAT
  • un RSAT 900 mHz (backup si le 2,4 GHz est défaillant)
  • le RC switch pour l’alimentation de l’allumage
  • le RC swich pour allumer le modèle à distance (trop cool).

J’étais fin prêt pour le premier vol, direction le terrain de Liverdy, une belle journée se profilait justement.

Les premiers essais étaient assez concluant, mais le train d’atterrissage semblait un peu fragile, particulièrement la jambe avant, ainsi que la fourche qui tenait la roue.

Deuxième constat, pour remorquer des plus gros planeurs, il fallait envisager de monter un moteur un peu plus puissant, afin de passer sur une hélice 28×10.

Les travaux de rénovation

C’est ainsi que je revendais le DA-100 et ses canisters pour monter un EME 120, avec deux canisters plus adaptés que j’envisageais installer à l’intérieur du fuselage.

Qui dit moteur plus gros dit hélice plus grande, donc pour gagner un peu de garde au sol, j’ai refais une nouvelle fourche permettant :

  • d’accueillir une roue plus grande
  • de résister aux atterrissages un peu trop durs, donc plus solide.

Direction mon PC, un petit coup de CAO, appel à usineur.fr, et le tour était joué, si je puis dire, et j’avais mes nouvelles fourches (vue le prix très raisonnable, j’en ai commandé 2).

Notez l’épaisseur, les renforts, et surtout c’est tourné dans la masse !

Remorquage

Avec le 120cc, ça marche très fort. J’ai mis la GoPro pour avoir une vue sympa du terrain, et me rendre compte aussi comment se déroule le remorquage. Très utile.

Au final, j’ai modifié/amélioré pas mal de choses sur le modèle :

  • changement de la jambe de train avant : j’ai fait refaire une jambe en acier, plus solide et plus lourde, afin d’éviter de mettre du poids pour le centrage ; j’ai écrit un petit article ici.
  • j’ai renforcé la cloison qui tient la jambe de train avant avec une plaque en dural
  • j’ai installé un réservoir de 1,5L, afin d’avoir un peu plus d’autonomie en remorquage, car 1L c’est trop peu avec un 120cc
  • J’ai changé les jambes du train principal, trop fragiles car en alu de 5mm un peu souple ; je les ai faites faire sur mesure par Alain Ronk en 6mm, qui a fait un excellent travail !
  • j’ai « bouché » les emplacements pour les éclairages en bout d’aile, qui étaient trop fragiles (roofmate + résine + enduit + peinture) ; ils étaient de toute façon inutilisables, les câbles n’ayant pas été passés lors du montage. Et retrouver les caches en plexiglass était impossible.
  • J’ai changé les supports servos dans les ailes, qui n’étaient pas adaptés à des servos de taille standard ; je les ai refait sur mesure avec mon imprimante 3D, j’ai d’ailleurs écrit un article ici.
  • J’ai mis 2 servos de qualité pour la profondeur, afin d’avoir 2 volets de profondeur. Pour un remorqueur de ce gabarit, c’est toujours préférable d’avoir de la redondance sur la profondeur. La maison ne reculant devant aucun sacrifice, j’ai installé une prise emcotec pro pour raccorder les servos.
  • J’ai changé les plexiglass de la bulle, qui étaient tous opacifiés, comme celui de l’avant, que je n’avais pas. L’idée étant d’avoir une vue sur le réservoir.
  • J’ai installé une prise de charge des batteries sur l’emplanture de l’aile droite, bien pratique.
  • J’ai ajouté un système de verrouillage par goupille des ailes qui permet d’assurer le maintient de l’aile, même si le boulon principale venait à se desserrer.

Le résultat en photos.

Fin de l’aventure ?

Aujourd’hui, j’ai de moins en moins l’occasion d’aller remorquer, d’autant que je possède également un bidule 58. Ce Monsun étant difficile à transporter pour moi, j’ai décidé de le mettre en vente.

Avis aux amateurs !