Un dimanche avec météo clémente s’est enfin présenté, et les premiers vols ont pu être réalisés. Enfin ! Le modèle était prêt depuis déjà plusieurs semaines, alors il n’y avait plus qu’à charger les batteries et direction le terrain. Dernier tour dans l’atelier, un regard dans la boite du Starlet pour voir si je n’oublie rien, et tiens, c’est quoi ça ? Oups, les décalcomanies … je les ai oubliés … Tant pis, ça sera pour la prochaine série de photos.

Pour les nouveaux, la configuration complète du modèle est décrite dans l’article déjà publié.

Starlet 2400

J’ai installé deux batteries Kypom 6000 mAh, achetées chez http://www.rcphotovideo.com pour un prix vraiment très intéressant (moins de 120 euros le pack), pour ceux que ça intéresse. De plus, le poids (874g) d’un pack offre un rapport capacité/poids très favorable, comparé à d’autres constructeurs de LiPo.

Ces batteries s’adaptent parfaitement et à la place disponible, et à la puissance nécessaire. Des tests avaient été faits en atelier et me donnaient une consommation en pointe de 60A. Je souligne au passage l’énorme intérêt que représente une sonde d’intensité dans un modèle électrique. Toutes les marques offrent maintenant cette fonctionnalité dans leur panoplie de sondes de télémétrie, et celle-ci me semble indispensable pour la sauvegarde des batteries, surtout à ce niveau de prix. La solution Multiplex M-Link que j’utilise permet de voir par défaut (sur l’écran de l’émetteur) :

  • la consommation instantanée
  • le max de consommation atteint
  • la capacité restante (théorique) dans les batteries

On part du principe que la capacité annoncée par le constructeur est réelle, et on peut ainsi programmer dans la sonde la capacité totale de l’accu, qui sera décrémentée au fur et à mesure de son utilisation. Au final, ce système sert de jauge de « carburant ».

L’intérêt est bien sûr de pouvoir émettre des alarmes lorsque certains seuils sont atteints ; pour ma part, j’ai programmé une alarme lorsqu’il ne reste plus que 20% de capacité, ce qui ménage mes batteries et me laisse largement le temps de poser.

J’ai l’intention d’installer par la suite une sonde de tension, qui comprend deux entrées et permet donc de surveiller deux batteries. En complément de la sonde d’intensité, avec ce système, je suis sûr de ne jamais trop décharger mes LiPo, ce qui , comme chacun le sait, les endommagerait irrémédiablement.

Mais revenons aux essais en vol, car c’est bien ce qui nous intéresse ici.

Le montage du modèle ne pose pas de problème particulier et c’est maintenant l’heure de la séance photos afin d’immortaliser le bébé, au cas où …

Starlet 2400

C’est sûr que sans les marquages fournis installés, qui sont superbes d’ailleurs, l’effet semi-maquette est absent.

Starlet 2400

C’était peut-être le stress ou mon côté « tête en l’air », toujours est-il que le cockpit n’est pas bien enfoncé, heureusement ce ne fut pas le cas en vol.

Starlet 2400

Le Starlet est posé en piste, le vent est dans l’axe et léger (10-15 km/h), un bruit de castagnettes se fait entendre, ce sont mes dents … rien de grave. La manette des gaz est poussée au tiers, le modèle roule, puis progressivement amenée au maximum, et le modèle décolle en 20 mètres environ. Aussitôt que l’altitude de sécurité est atteinte (environ 50m), je réduis les gaz, pardon, les électrons, à moitié, ce qui permet d’évoluer à une vitesse qui semble réaliste, et surtout qui réduit la consommation à 20A.

Premier constat : pas de couple perturbateur au décollage dû au fort couple du moteur et à la grande hélice, le calage du moteur est bon, bien que pifométrique. Deuxième constat : il vole tout seul et bien droit, je n’ai pas besoin de trimer. Troisième constat : qu’il est beau en vol !

Starlet 2400

Le vol est souple, les trajectoires précises, et le pilotage s’apparente à celui d’un modèle de début, bien qu’il rentre sans conteste dans la catégorie « petit gros ». J’ai préféré réaliser les premiers vols avec les débattements préconisés par la notice. Ils permettent à tout modéliste un peu dégrossi de piloter le Starlet sans se faire peur. Pour réaliser des figures de voltige, il faudra augmenter le débattement aux ailerons, car si le tonneau est possible, il est lent et barriqué, comme le vrai doit le faire, mais là c’est une question de goût et d’habitudes de pilotage.

starlet-Vol-15

Gérard, le photographe officiel, me demande de faire des passages bas pour les photos. L’engin est tellement docile que je m’exécute, et ceux après seulement 2 minutes de vol de prise en main. Merci à Gérard pour ses magnifiques photos d’ailleurs, qui me permettent d’illustrer cet article.
L’heure de l’atterrissage approche, et je commence par faire des prises de terrain, histoire de voir comment se comporte l’oiseau en descente gaz coupé. Là encore, c’est un modèle docile qui se présente et au deuxième passage, je tente l’atterrissage. Je suis arrivé un peu vite, alors j’ai un peu rebondi, ce qui a permet de voir que le train amorti remplie bien son rôle, et rend très réaliste cette phase de vol. Les atterrissages suivants se feront à vitesse plus réduite, en coupant le moteur dès le début de la descente, ce qui permet un posé très propre et sans rebond.

Ce jour béni, j’ai réalisé deux autres vols qui furent très agréables, et j’ai ainsi totalisé 6 minutes de vol, pour une consommation de 40% de ma batterie, ce qui augure une excellente autonomie.
La météo est à nouveau pluvieuse, donc les prochains vols sont reportés. Mais d’ici là, j’aurais collé les décalcomanies, c’est promis !